vendredi 24 octobre 2014

Un royaume fait de sons

 Du rire au larmes il n'y a qu'un pas


Le son pulse dans tes oreilles, te parcoure de l'intérieur, fait vibrer ton coeur à un rythme bien particulier. Deux battements à la place d'un, l'un, sourd et profond, venant du tréfonds de ton âme; l'autre, puissant, provenant des basses qui te donnent la chair de poule, qui transforme le monde et le rend spécial l'espace de quelques minutes. Tu fermes les yeux et tu sens la musique s'imprégner de ton âme et elle te nourrit autant que tu la nourris et vous ne faite plus qu'un et la vie est belle et tu danses à en avoir mal aux pieds, à y perdre la tête, à en tomber, sonner, sur le sol. Et dans cet univers de bruit ton visage se tord et des larmes naissent sur tes joues, tu jettes rageusement tes écouteurs au sol mais ton corps semble ne pas vouloir quitter la terre alors tu ouvres les doigts et essaie naïvement d'attraper la vie qui semble s'être échapper ton âme mais le ciel parait s'effondrer sur ta conscience et un voile se plaque sur tes yeux comme un bandeau impossible à retirer alors tu es plongé dans le noir, tu coules, tu suffoques, tu meurs, lorsque soudain une voix retentit.
- Ka ?
Et elle te retient, te repêche, te souffle un air nouveau dans les poumons et tu te sens vivre, tu voles parmi les arc-en-ciels et tes prunelles donnent naissance à une nuée d'étoiles pendant que toi tu recouvres la vue, tu remontes à la surface dans une gerbes d'éclaboussures et tu vois la vie en rose parce que les petites voix aux allures de rien du tout peuvent te permettre d'exister.
- Audrey !
Innocent, il se tient à tes chevets, ce petit son de rien du tout, il te guérit et ne remarque rien et toi tu ris à en perdre haleine, tu l'admires, émerveillé et tu l’accueille joyeusement, lui donne une place en or et construit ton royaume autour, tu fantasmes et sans le vouloir créé une dimension parallèle, mais ce n'est pas grave parce que tu es heureux comme ça et que c'est le plus important, ici et ailleurs, toujours.

Être heureux.

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