vendredi 31 octobre 2014

Où es-tu, maison ?

Le mal du pays


Je connaissais le mal de mer, le mal de l'air, le mal au coeur, mais pas le mal du pays. Ou plutôt, si, mais pour les autres. De la même manière que :"Non mais de tout façon les meurtres, ça arrive que dans les films hein". Et pourtant, ça fait quelques fois que ça m'arrive. Avoir le mal du pays, j'entends. Cet été, après avoir passé une semaine à l'étranger, dans un endroit que j'ai déjà visité maintes et maintes fois, je me disais déjà que je voulais rentrer chez moi. Le seul petit problème, c'est qu'il me restait encore deux semaines à tenir. Un des points positifs c'est que quand je suis arrivée dans mon pays chéri, malgré la pluie qui frappait les carreaux, malgré le froid qui mordait les joues, j'étais heureuse. Et puis maintenant, que ça fait presque deux semaines que j'ai quitté ma maison adorée, je sais que je veux rentrer. Et ça revient, ça me colle aux pensées, ça s'incruste partout, ça suinte presque des pores de ma peau. Alors, plus que jamais, je sens que j'aime cette chanson qui nous dit :

"Au fond, je crois que la terre est ronde,
Pour une seule bonne raison,
Après avoir fait le tour du monde,
Tout ce qu'on veut, c'est être à la maison".

Soprano n'a jamais été autant dans le vrai, et ce refrain est une véritable merveille pour qui le comprend.

Un monstre caché dans mon placard

Le jour des monstres


Un monstre dans ton placard,
Il t'épie, sournoisement,
Avec ses petits doigts fins,
Il attend pour t'attraper.

C'est pas qu'il soit bien méchant,
P't'être pas très élégant,
Dans tous les cas c'est son jour,
Qu'il guette depuis toujours.

Car la voici, la voilà,
La bien fameuse journée
Que vous craigniez, apeurés,
Et oui, Halloween, c'est toi.

samedi 25 octobre 2014

100ème article

Merci à vous


Fille de l'ombre à l'instant de l'écriture, inconnue qui se dit connaitre le monde; un brin de folie dans le regard à l'heure de décrire des scènes d'une vie vu par un œil déformateur; rajoutant des couleurs dans les zones d'ombres, pointant des démons invisibles ou des détails inutiles, des injustices, des malaises, des incompréhensions, la beauté du monde, la pureté des émotions, ou même palabrant sur un malentendu, se basant sur du vide. Criant dans la nuit sombre, s'égosillant dans le silence, s'écorchant la voix, les doigts, sur des mots cavalant gaiement sur une page blanche.

Fille de lumière dès lors que le jour se lève, écrivain à la plume en papier changée en écolière pour le beau regard du soleil. Observatrice aux yeux grands ouverts sur une cours de récréation regorgeant d'inspiration. Un sourire, juste un battement de cil, des phrases qui se déchirent et des éclats de rire qui s'envolent rejoindre les nuages. Loin des fantastiques héroïnes des romans, juste une humaine banale avec un cœur qui se précipite dans des rythmes fous, armée d'un simple clavier mais accompagnée des plus beaux êtres humains au monde.

C'est le 100ème article, merci d'être encore là;
 Ce n'est pas vraiment un texte  rempli de cœurs
Mais je voulais refléter l'importance de vous avoir
Sans forcément tomber dans le trop niais qui pique
Les yeux

Merci à vous ♥

vendredi 24 octobre 2014

Un royaume fait de sons

 Du rire au larmes il n'y a qu'un pas


Le son pulse dans tes oreilles, te parcoure de l'intérieur, fait vibrer ton coeur à un rythme bien particulier. Deux battements à la place d'un, l'un, sourd et profond, venant du tréfonds de ton âme; l'autre, puissant, provenant des basses qui te donnent la chair de poule, qui transforme le monde et le rend spécial l'espace de quelques minutes. Tu fermes les yeux et tu sens la musique s'imprégner de ton âme et elle te nourrit autant que tu la nourris et vous ne faite plus qu'un et la vie est belle et tu danses à en avoir mal aux pieds, à y perdre la tête, à en tomber, sonner, sur le sol. Et dans cet univers de bruit ton visage se tord et des larmes naissent sur tes joues, tu jettes rageusement tes écouteurs au sol mais ton corps semble ne pas vouloir quitter la terre alors tu ouvres les doigts et essaie naïvement d'attraper la vie qui semble s'être échapper ton âme mais le ciel parait s'effondrer sur ta conscience et un voile se plaque sur tes yeux comme un bandeau impossible à retirer alors tu es plongé dans le noir, tu coules, tu suffoques, tu meurs, lorsque soudain une voix retentit.
- Ka ?
Et elle te retient, te repêche, te souffle un air nouveau dans les poumons et tu te sens vivre, tu voles parmi les arc-en-ciels et tes prunelles donnent naissance à une nuée d'étoiles pendant que toi tu recouvres la vue, tu remontes à la surface dans une gerbes d'éclaboussures et tu vois la vie en rose parce que les petites voix aux allures de rien du tout peuvent te permettre d'exister.
- Audrey !
Innocent, il se tient à tes chevets, ce petit son de rien du tout, il te guérit et ne remarque rien et toi tu ris à en perdre haleine, tu l'admires, émerveillé et tu l’accueille joyeusement, lui donne une place en or et construit ton royaume autour, tu fantasmes et sans le vouloir créé une dimension parallèle, mais ce n'est pas grave parce que tu es heureux comme ça et que c'est le plus important, ici et ailleurs, toujours.

Être heureux.

jeudi 23 octobre 2014

L'attente d'un coeur perdu

 L'espoir peut rendre beau
Mais dans tous les cas rend fou


L'attente fébrile d'une réponse. Ton coeur qui s'envole dès que le vibreur de ton téléphone portable retenti dans la chambre vide de son, tes yeux brillant d'espoir l'espace de quelques millièmes de secondes, parties infime d'une vie et pourtant moment si intime, presque magique, instant où tous les possibles se réunissent pour se volatiliser dès lors que tu cliques sur l'icône clignotant qui a envahi ton écran. La déception qui tombe lorsque ce n'est pas la personne attendue, la consolation minuscule mais présente que te procure le fait de ne pas être totalement seule, abandonnée de tous. La frustration de penser que tu attends impatiemment quelque chose dont l'autre ne se soucie qu'à peine, l'incompréhension apparue à la suite de questions improbables, complètement privées de sens et pourtant bien plus réelles qu'elles ne devraient l'être. La rage de ne pas être aussi importante à ses yeux qu'il l'est pour toi, puis la tristesse qui surgit des ténèbres comme un monstre vicieux qui n'attendant plus que tu te mettes à croire que 1+1=2 mais que toi+lui=pas grand chose alors que vous vous pensiez amis pour venir briser ton jolie sourire et salir ta touchante naïveté d'enfant.
Et puis tout s'efface quand tu obtiens finalement ses mots.
Pour recommencer dès la prochaine attente.

Cercle infini, qui tourne en boucles, toujours.

L'homme est un bonsaï...

                         Qui se serait prit pour un arbre
                                                               Philippe le Roy


Sans vouloir donner dans le cliché, je pense sincèrement que l'on se prend pour ce que l'on n'est pas, c'est à dire : tout-puissant. Après tout pourquoi serions-nous supérieur au chat errant venu chercher un peu d'affection à nos pieds ? De quel droit pourrions-nous décimer des espèces entières, rien que pour le plaisir de voir que l'on domine la nature alors qu'en vérité ce n'est que poudre aux yeux ? Comment avons-nous l'audace de brûler des forêts entières pour planter des palmiers inutiles qui serviront à la fabrication de tonnes de gâteaux industrielles alors que les arbres sont une des raisons pour laquelle on peut vivre ?  Alors oui, certes, c'est un discours entendu maintes et maintes fois, pour lequel nous n'avons aucune attention particulière puisque l'on se réfugie derrière notre âge pour brandir bravement aux yeux des autres notre fainéantise, arguant, par un manque d'action et une absence d'arguments concrets, que nous ne pouvons rien faire à l'heure actuel; mais justement c'est un mensonge. Rien qu'en arrêtant de considérer la Terre comme un mouchoir en papier usagé que l'on pourrait jeter à tout moment nous pourrions aider à la construction d'un monde, pas forcément idyllique, mais juste un peu plus fleuri. Parce que, vraiment, vivre serait moins agréable si l'on ne voyait aucun joyeux petit oiseau gazouillant gaiement à l'approche du printemps, si il n'y avait aucun animal de compagnie à chérir dans nos foyers et si le seul éclat de verdure était le cactus à moitié mort reposant dans nos chambres.

+ En vérité j'ai flashé sur cette citation ♥

mardi 21 octobre 2014

Un peu de grammaire, ça vous tente ?

 La nature des mots

Quand l'envie te prend d'écrire mais que tu ne sais pas quoi dire il suffit de te laisser guider pour aboutir à un petit quelque chose, parfois assez surprenant d'ailleurs. Parce que ce qui est bien, avec tes mots, c'est qu'ils t'appartiennent, et bien qu'ils soient le fondement d'une langue, ils sont aussi à toi dès lors que tu les utilises à ta façon en exprimant ce que toi tu penses.

Le problème c'est que, parfois, ils sont timides, peinent à sortir de leur cachette. Parfois ils sont frustrés, bloqués depuis trop longtemps, alors ils boudent. Parfois ils sont trop difficiles à faire apparaitre et attendent sagement leur tour en secret. Et puis parfois ils aimeraient tellement être révélés au grand jour mais toi tu as peur, alors tu les gardes tout contre toi, comme le bon vieux doudou que tu trainais partout, gamin; dont maintenant tu as besoin seulement en cas d'extrême tristesse, et que tu veux bien partager, enfin, avec les autres.

lundi 20 octobre 2014

Amitié ou amour ? (Cliché !)

 Un peu; deux beaucoup; trois pas 


Un récit à la première personne implique toujours le point de vue subjectif, c'est pour cela que lorsque l'on veut dire quelque chose de manière détournée on utilise le pronom "on", voir "nous" mais dans ces cas là il faut faire attention parce que ça peut vite donner l'impression que tu es schizophrène. Alors si je veux vous faire croire que ce que je dis n'est pas de moi, je dois utiliser la troisième personne ? Évidement, ça ne suffira pas, par contre. C'est pour quoi il faut rajouter de vrais généralités, faisant en quelque sorte apparaitre du vrai dans le faux, puisque le faux n'étant relatif qu'à la personne qui rédige.

On raconte souvent que lorsque tu es amoureux tu le sais, parce que tu as des papillons dans le ventre, le coeur qui bat à cent à l'heure, l'envie de serrer l'élu de ton coeur tout contre toi et de passer chaque secondes à ses côtés, juste à le regarder. On dit encore que dès qu'il part, le manque se fait ressentir et que chacune de tes pensées lui sont réservées. Le problème, c'est qu'on affirme aussi que ces "symptômes" n'arrivent pas tous d'un coup, qu'ils sont même assez souvent retardataires puisque ton petit copain est, la plupart du temps, déjà avec toi quand ils surviennent. Mais du coup, la question reste : Comment savoir si je l'aime ? Si ce n'est pas seulement une petite attirance passagère ? Ou même : Est-ce que je suis incapable de faire la différence entre l'amour et l'amitié ? Et bien désolé mon petit mais le "on" n'a pas de réponses très convaincante. Bon, premièrement, il est écrit que si tu te poses la question, c'est sûrement parce que tu ne l'aimes pas. Deuxièmement, pour le savoir, il faut que tu t'interroges sur comment tu te comportes avec lui : es-tu pareil avec tout le monde ? Et, troisièmement, pour être sur de toi si tu ne le sais toujours pas, tu peux l'embrasser. Parce qu'il paraitrait que le premier baiser dévoile beaucoup. 
Alors, c'est lui ou pas ?

La vérité c'est que personnellement je ne sais pas comment faire, je n'ai aucune méthode à vous conseillez, vous n'avez qu'à aller voir votre grand-mère parce que... J'ai même un problème avec ça en ce moment. Mais peut-être que ces quelques conseils glanés un peu n'importe comment vous aideront si vous êtes dans ce cas-là. 

+ Ah et puis... Un message est caché dans cet article, dédié à une seule et unique personne qui ne lira jamais ce blog en vérité, mais sache, petit personnage, que ce n'est pas normal de vouloir absolument recevoir un bonne nuit tous les soirs, on pourrait même appeler ça un "signe avant-coureur".

vendredi 17 octobre 2014

L'arbre aux coeurs

 L'arbre cœur

 

<< https://www.youtube.com/watch?v=gahRqD3mAwU >>

En ce moment, quand je fermes les yeux, je te vois; je pourrais presque te dessiner si seulement certains détails ne me posaient pas de problème lors de la représentation. Quand je dors, mes rêves te concernent et lors du réveil la seule image qui me reste est celle d'une étreinte, avec une impression de douceur inexplicable, si agréable et pourtant si frustrante, vision éphémère qui revient pourtant nuit après nuit, alors que Dieu lui-même sait que nos songes ne se répètent pas, hormis si ils sont le fruit d'un évènement particulièrement marquant de notre existence. Quand je t'observe, l'air heureux peint sur ton visage me donne déjà un peu de joie, mais ce que j'y préfère, et de loin, c'est les sourires uniques que tu me destines, qui sont à la fois rares et précieux et qui me réchauffent de l'intérieur comme un bon chocolat chaud que tu boirais l'hiver, emmitouflé sous ta couette, un livre à la main.

Une chanson que j'aime bien dis que l'amour, c'est comme une cigarette, parce que ça brûle et que ça monte à la tête. Je suis d'accord, on raconte souvent des tas d'histoires un peu tirées par les cheveux provoquées par des folles à la recherche de leur prince charmant. Et celui qui n'a jamais remarqué qu'un ami amoureux parle souvent de l'élu de son cœur n'est pas très observateur. La suite du refrain affirme que l'amour, ça pique les yeux, que ça fait pleurer et que pour finir, ça s'envole en fumée. Ici, c'est bien jolie mais je pense qu'on pourrait en discuter, pas vous ? Parce qu'enfin... Je pense que ressentir ce sentiment donne plus de joie que de peine, malgré tout ce qu'il nous fait traverser. Et pour moi, celui qui serait surtout à pleurer serait celui qui ne tomberait jamais amoureux.

Parce que l'amour donne des ailes,
Peut faire monter sur un nuage, 
Qu'il ensorcelle, qu'il émerveille,
Mais parfois réduit en cendres. 

jeudi 16 octobre 2014

Aimer, une destinée plus forte que tout

 
Certains te diront sûrement de ne pas perdre ton temps avec moi, que je suis folle et sans intérêt, sans qualités, beauté particulière, voir même méchante ou je ne sais pas ? Certains me diront sûrement que je n'ai rien à faire avec toi, parce que :"Non mais t'as pas compris ? Toi et lui c'est deux mondes opposés quoi" Mais en fait, non, personne ne me parlera jamais comme ça, personne n'ira jamais te balancer pareilles sornettes à la tête non plus d'ailleurs, parce que les pessimistes ont beau dire, la jeunesse France n'est pas si pourrie que ça, parce qu'on a d'autres choses à voir que de se cracher dans le dos; du moins pour mes fréquentations- et puis aussi parce que les catégories, que j'y crois ou que je n'y crois pas, si tu me les plaque devant les yeux, je te les ferais ravaler tout rond espèce de petit salsifis indigeste.


On parle souvent de ses sourires qui te retournent l'estomac, de tes battements de cœur qui s’accélèrent quand tu le voies, de ton incapacité à lui parler et de cette impression d'être toujours cruche en sa présence; mais on ne s'étend jamais sur ses regards que tu trouves tellement doux, de ses mots tellement touchants, qu'il lance peut-être comme ça mais qui sont une sorte de pommade miracle offerte sur un plateau; ou de sa capacité à te rentre vulnérable pour la moindre phrase prêtant à une possible confusion. 
On dit souvent que l'amour, c'est proche de la haine, mais pas des raisons de cette explication. On n'ira jamais vous avouez le doute provoqué en vous, la peur que vos sentiments ne soient pas réciproques, cette boule dans le ventre à l'idée que ses phrases ne soient plus pour vous, à ce besoin de pouvoir l'avoir à l’œil comme d'habitude, même quand vous ne vous parlez pas, rien que pour vous assurez que tout va bien, et parce que, sans mentir, ça vous rassure de le savoir dans les parages. Ce besoin d'être avec lui vous collera sans aucun doute à la peau, vos rêves deviendront sûrement de belles perspectives d'avenir dans ses bras, vous imaginerez peut-être des tas de solutions foireuses avec vos potes pour vous approchez discrètement, mais, au final, n'oubliez pas que même si ça fait parfois mal, aimer c'est vivre. Et qu'un amour ne se fonde pas sur une image tout faite, que pour le connaitre il faut lui parler, et que pour lui parler il suffit de lui dire :"Salut !"

+ Parce que lorsqu'on vit, on se blesse,
Quand on aime, on peut tomber.

samedi 11 octobre 2014

Mes portes-bonheurs, une partie de vous


Dans ma vie, je crois que j'ai besoin de garder des repères surs pour pouvoir être réellement moi. Si, du jour au lendemain, tu me changeais d'école, de ville, voir même de pays, qu'il parle français ou non, je crois que je deviendrais folle. J'ai besoin d'avoir ma maison, ma chambre, mes potes, ma classe. On pourrait peut-être faire un rapprochement avec les petites habitudes des grands-mères, mais je ne pense pas que ce soit spécialement un défaut, c'est comme la timidité, elle ne fait de mal à personne, hormis peut-être à la personne qui la subit. J'ai besoin de pouvoir m'accrocher à des certitudes, aussi chimériques soient-elles, j'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de me donner quelque chose à quoi croire dans la plupart des situations. Vous connaissez les portes-bonheurs ? Le trèfle à quatre feuilles, le fer à cheval... Tout ça ? Et bien pour moi, c'est des objets qui me sont chers, qui me rappelle une personne, un moment. Chacun à quelque chose à offrir, qui reste ensuite dans mon cœur. Évidemment, je ne trimballe pas chaque cadeau que j'ai reçu avec moi, se serait stupide, trop lourd, et tout l'intérêt de la chose s'envolerait. Je garde tous précieusement et puis certains objets deviennent des reliques. Pourquoi eux et pas d'autres ? Aucune idée. Comme ça. A l'heure actuelle j'ai ceux-là, ils se sont multipliés au fil du temps :

- Un labello : ce n'est peut-être qu'un stick à lèvres, j'en ai deux/trois autres, mais celui-là m'a été offert par ma grand-mère, il est pratique à transporter, c'est un des derniers objets que j'ai d'elle.
- Un pingouin en verre : c'est facilement cassable, on peut en trouver beaucoup, mais je l'ai reçu d'une amie, il est resté dans ma poche de manteau tout l'hiver, je le serrais à chaque fois que j'avais un problème, que j'étais stressée, et il est devenu ce qu'il est maintenant.
- Un anti-stress en farine : certes, on en a tous déjà fait étant petit, mais justement, on a prit le temps de me le fabriquer, il est cool, c'est un bonhomme sourire ou un bonhomme triste, au choix.
- Un collier : en fait, celui-là à une histoire bien particulièrement, puisque je l'ai reçu d'une vieille dame que je ne connaissais pas. Mais justement, son geste était tellement gentil, elle a été tellement attentionnée que je me dis qu'avec lui il ne peut rien m'arriver.

Et c'est peut-être stupide mais, lors de mon véritable premier examen je les ai tous emmenés, ils étaient dans mon sac, et même si ils ne me donnaient rien, je me sentais plus en sécurité. Comme si l'âme de chaque personne m'encourageait de leur présence invisible.
Un porte-bonheur, c'est souvent mal considéré, on rit au nez des gens qui en ont, mais en vérité on en a tous au moins un. Ils ne sont peut-être pas appelé comme ça, mais on en a.

Respirer un bon coup



C'est fou comme une journée peut vous sembler belle rien que parce qu'il y a un peu de soleil, de la musique dans vos oreilles et que vous pouvez enfin respirer après de longues journées passées à travailler, sans pouvoir vous arrêter et souffler. Peindre une boite à chaussures aux couleurs de l'hiver, dessiner des bonhommes en perfectionnant votre technique, écrire avec d'autres passionnés, des amis, des camarades, ou même seulement lire un peu, parler à vos proches, prendre le temps de souffler. Tout se tient d'une couleur plus vive quand vous y faite attention, prenez le temps de vivre rien que quelques heures quand votre emploi du temps surchargé vous le permet. Les bonnes notes, la compréhension et l'apprentissage des cours, tout ça, c'est génial, mais être bien, c'est mieux.
 Ceci était le conseil du jour d'une collégienne débordée

samedi 4 octobre 2014

Le monstre de la nuit : chapitre 1


<< https://www.youtube.com/watch?v=2xvV-t6G-nY >>

Poussant la porte, la fillette passa sa tête par l’entrebâillement créé, vérifiant si elle pouvait passer en toute tranquillité. Ceci fait, elle écarta l'énorme masse, qui s'éloigna dans un grincement sinistre. Puis, posant délicatement son pied droit sur un plancher froid comme la pierre, elle commença à avancer. Traversant la pièce aussi discrètement que possible, l'enfant sentait les battements de son cœur s'accélérer, partant dans une danse effrénée. L'adrénaline courait dans ses veines, tandis que la force extérieure qui l'avait poussée à sortir l'entrainait toujours plus loin dans l'interdit. 
Une autre salle, un couloir, puis une nouvelle porte.
De là semblait sonner des tambours. 
"Boum. Boum. Boum"
Un rythme lent, effrayant. Enivrant. 
Une fois passée de l'autre côté, elle ne pourrait plus jamais revenir en arrière. L'hésitation arriva, silencieusement, s'insinua dans les muscles tétanisés de la petite devenue statue, ombre noire, immobile, découpée sur un fond marron.  
"Boum. Boum. Boum".
La musique, de son côté, semblait vibrer avec plus de vigueur, comme un appel. "Viens" semblait ordonner les basses. "Rejoins-nous". Hypnotisée, elle avança, tendit sa minuscule main tremblotante vers la poignée. Touchant le métal glacé la fillette fut secouée d'un frisson qui manqua la faire se détourner. Mais là-bas, on ne se laissait pas faire.
"Boum. Boum. Boum".
Le son résonna, passa à travers sa main pour remonter jusqu'à son bras et venir se loger dans son cœur comme un deuxième tic-tac. Le premier, rapide, léger, joueur. Le deuxième, lent, sourd, semblait venir du centre de la terre. Cette sensation, étrange, fut la dernière qu'elle ressentit avant de tourner son poignet d'un coup sec.
Franchissant la limite impardonnable, l'enfant rejoignit un univers méconnu, pour la simple bonne raison qu'une fois entré personne n'était jamais revenu.

Le lendemain, on put entendre sa mère crier dans la maison :
- "Julie !"
Tout en cavalant à travers les pièces en espérant ne pas avoir la confirmation de ce qu'elle redoutait. Mais elle eut beau se casser la voix elle ne retrouva pas sa fille. Alors, s'appuyant contre le mur, elle s’effondra, en pleurs.
- "Pourquoi toi...?"
Ses sanglots, déchirant, fendirent le silence comme des coups de couteaux, mais ne servirent à rien.
Le monstre de la nuit avait encore frappé, il était bien trop tard.
Et une question persistait : que se passait-il de l'autre côté ?

jeudi 2 octobre 2014

Un an et quelques

 
Ça fait un an et un jour, tout pile. Un an que j'ai écris et publié ici mon tout premier article. Un an, au final, ce n'est pas si long que ça, pas vrai ? 12 mois, c'est tout, 52 semaines à peine.

Pourtant, un an, c'est beaucoup en même temps...

Est-ce qu'on peut voir un changement,
Entre le premier et les derniers textes ?
Est-ce qu'on pourrait faire un point ?
Est-ce qu'on a changé, grandit, mûrit ?

Le monde est toujours en évolution,
Alors sûrement, pas vrai ?

Mais de toi à moi, ce que je retiens de cette année ici, à écrire des choses et d'autres, à me répandre de mots ayant plus ou moins de cohésion entre eux, à remplacer des émotions par des phrases, des clichés par la dérision, des peurs et de la souffrance par des métaphores douteuses, c'est le bonheur que j'ai en sachant que même si je ne suis pas connue, pas un écrivain de talent, pas capable de vous faire rêver, rire ou pleurer comme un roman bien rédigé est capable de le faire, je prend du plaisir à écrire. Les mots, c'est un peu une sorte de deuxième famille pour moi, j'ai l'impression qu'ils sont comme des animaux sauvages que, si tu apprivoises, tu peux leur faire faire tout ce que tu veux. J'aime bien partir dans des exercices qui me paraissent compliqués, que je ne réussis jamais comme je voudrais, mais qui m'aide, au moins dans ma tête, à progresser. 
L'écriture ce n'est pas vraiment possible à apprendre, je veux dire on ne te donne pas de cours d'expression écrite, on t'apprend juste à rédiger des commentaires de textes, des réponses argumentées ou sinon on te donne des sujets d'imaginations en te disant :Vas-y !" sans rien d'autre, comme si tu savais le faire dès ta naissance. Sauf que non ! J'aimerais tellement réussir à faire apparaitre des étoiles dans vos yeux rien qu'avec un texte de 40 lignes et une musique d'ambiance, comme je l'ai déjà vu faire !

 Alors j'écris, j'écris, j'écris
J'y arriverais un jour, promis