samedi 11 octobre 2014

Mes portes-bonheurs, une partie de vous


Dans ma vie, je crois que j'ai besoin de garder des repères surs pour pouvoir être réellement moi. Si, du jour au lendemain, tu me changeais d'école, de ville, voir même de pays, qu'il parle français ou non, je crois que je deviendrais folle. J'ai besoin d'avoir ma maison, ma chambre, mes potes, ma classe. On pourrait peut-être faire un rapprochement avec les petites habitudes des grands-mères, mais je ne pense pas que ce soit spécialement un défaut, c'est comme la timidité, elle ne fait de mal à personne, hormis peut-être à la personne qui la subit. J'ai besoin de pouvoir m'accrocher à des certitudes, aussi chimériques soient-elles, j'ai besoin de comprendre, j'ai besoin de me donner quelque chose à quoi croire dans la plupart des situations. Vous connaissez les portes-bonheurs ? Le trèfle à quatre feuilles, le fer à cheval... Tout ça ? Et bien pour moi, c'est des objets qui me sont chers, qui me rappelle une personne, un moment. Chacun à quelque chose à offrir, qui reste ensuite dans mon cœur. Évidemment, je ne trimballe pas chaque cadeau que j'ai reçu avec moi, se serait stupide, trop lourd, et tout l'intérêt de la chose s'envolerait. Je garde tous précieusement et puis certains objets deviennent des reliques. Pourquoi eux et pas d'autres ? Aucune idée. Comme ça. A l'heure actuelle j'ai ceux-là, ils se sont multipliés au fil du temps :

- Un labello : ce n'est peut-être qu'un stick à lèvres, j'en ai deux/trois autres, mais celui-là m'a été offert par ma grand-mère, il est pratique à transporter, c'est un des derniers objets que j'ai d'elle.
- Un pingouin en verre : c'est facilement cassable, on peut en trouver beaucoup, mais je l'ai reçu d'une amie, il est resté dans ma poche de manteau tout l'hiver, je le serrais à chaque fois que j'avais un problème, que j'étais stressée, et il est devenu ce qu'il est maintenant.
- Un anti-stress en farine : certes, on en a tous déjà fait étant petit, mais justement, on a prit le temps de me le fabriquer, il est cool, c'est un bonhomme sourire ou un bonhomme triste, au choix.
- Un collier : en fait, celui-là à une histoire bien particulièrement, puisque je l'ai reçu d'une vieille dame que je ne connaissais pas. Mais justement, son geste était tellement gentil, elle a été tellement attentionnée que je me dis qu'avec lui il ne peut rien m'arriver.

Et c'est peut-être stupide mais, lors de mon véritable premier examen je les ai tous emmenés, ils étaient dans mon sac, et même si ils ne me donnaient rien, je me sentais plus en sécurité. Comme si l'âme de chaque personne m'encourageait de leur présence invisible.
Un porte-bonheur, c'est souvent mal considéré, on rit au nez des gens qui en ont, mais en vérité on en a tous au moins un. Ils ne sont peut-être pas appelé comme ça, mais on en a.

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