vendredi 14 août 2015

Dans ma tête

Au loin


Je suis coincée ailleurs et pendant tout le temps que j'ai pour réfléchir je reviens toujours sur la même chose, le même sujet qui m'obsède et qui n'a pas du tout envie de se faire oublier. Il vient titiller mon cerveau, il me rend visite tous les jours. Tous les jours c'est beaucoup quand même, non ? Enfin bref, il vient, donc, et puis il me dit :"Et la nostalgie, alors, elle va comment ?" et même si je lui répond toujours d'aller voir ailleurs il reste quelques instants, guettant une moue maussade sur mon visage pour pouvoir esquisser un sourire narquois avant de s'envoler dans une nuée de poussière, sachant que je ne l'oublierais pas.

Ce qui est vicieux avec ce sujet c'est que d'un côté, je ne peux m'empêcher d'y penser, parce que c'est tout une grande partie de ma vie. Et comment ne pas penser à sa vie ? Elle me rappelle plein de bons moments cette chose. Des grands sourires, des câlins, des éclats de rire, des délires bizarres, des gamineries excentriques, des chansons criées sur tous les toits.. Mais après, après, elle laisse sur ma langue comme un goût amer, un sentiment de grisaille qui déferle de partout et contre lequel on ne peut se défendre qu'avec une seule arme, hors de portée trop souvent. Cette arme géniale, c'est vous, mais ce sujet d'horreur, c'est vous aussi. Paradoxale comme situation, non ? D'un côté vous m'avez fait vivre tellement de chose géantes que j'ai toujours le sourire en y repensant. Mais de l'autre vous me rendez triste maintenant, à être tellement loin. J'aimerais tous vous revoir, vous serrer dans mes bras presque à vous étouffer, et retrouver vos caractères de fous de la vie qu'avec vous on ne s'ennuie jamais.

+ A dans bientôt petits poulets, je vous rattraperais, de tout façon ça vole pas des poules