vendredi 28 février 2014

Le vent soufflait

Un souffle


Le vent soufflait. Doucement. Comme toujours, il jouait. Un air à chaque fois différent. Il me faisait découvrir une partition inconnue, qui, écoutée, devenait merveilleuse. Il me racontait son histoire. Il me disait que, petit, il imitait son papa. Il me disait qu'il soufflait de toutes ses forces et qu'alors une douce brise venait secouer les feuilles délicates des arbres, petits ou grands, maigres ou gros, faibles ou forts. Il me disait que, adolescent, il ne contrôlait pas toujours ses humeurs et qu'alors les tempêtes éclataient en mer, venaient secouer violemment les buissons, faisaient peur aux enfants. Il me disait que, adulte, il soufflait continuellement, aidant l'homme à naviguer, poussant les poissons vers les filets tout en guidant les pas du bébé qui souriait pour la première fois. Il me disait que, sur le seuil de la mort, il ne soufflait plus, laissant la chaleur se répandre sur la terre tel une couette bien chaude qui venait accueillir le soir. Il me racontait que toujours il recommençait ce cercle infini, mais qu'à chaque fois il renouvelait sa mélodie. Pour que les petits comme les grands ne se lasse jamais de lui. Il me racontait qu'il aimait raconter son histoire. Et qu'à chaque passant, même si souvent eux ne le voyaient pas, il donnait de la force. Il me racontait qu'il aimait raconter. Alors il racontait. Tandis que moi, je prêtais l'oreille, inlassable. Il racontait. Je l'écoutais. Il était moi et j'étais lui.

"Le vent se lève, il faut tenter de vivre".

mercredi 26 février 2014

Fais attention

Fais attention


"N'accorde pas trop d'intention aux personnages secondaires, tu risquerais d'en oublier les principaux"

+ En espérant vous faire réfléchir comme j'ai réfléchis moi-même.
(Tu peut être très philosophique quand tu veux...)

mardi 18 février 2014

Tel une étoile

Étoilé


Tu me fais penser à une étoile filante, un instant ici puis l'autre instant, disparu. Volatilisé, parti dans un autre univers. Tu apparais, tel un mirage dans une nuit noire, souvenirs, chansons, objets. Tu disparais un jour de soleil, partant explorer le monde, de tes yeux d'enfants brillant d'excitation. Et, lorsque tu reviens, tu me racontes toujours, tout joyeux, ce que tu as découvert, ce que tu as vu, ce que tu as fait.

Tu me fais penser à une étoile filante, parce que lorsque je te vois, j'ai l'impression d'être dans un rêve, un rêve fait de vœux exaucés.  J'ai l'impression de t'avoir pensé avant de te t'avoir connu et même si c'est dans tous les cas bizarre, je ne regrette en rien cette sensation.

lundi 17 février 2014

Mes "crises de parano"

Il y a des jours comme ça


"Trop souvent"

J'en ai déjà fait combien... Disons, déjà une vingtaine ? Je n'y peux rien, c'est comme ça, je doute. On peut considérer que c'est une marque d'affection, mais en vrai, c'est juste pesant. 
Je t'en ai déjà dis combien..? Disons, quatre, cinq ? Mais à quoi ça sert ? A rien. Juste à me ridiculiser une énième fois devant toi. Parce que, qui, de censé, réagirait comme ça ? Personne.

 "Mes crises de paranoïa"

Je m'amuse à les appeler comme ça, parce que, si on y réfléchit bien, c'est exactement ça. La peur de te perdre, que tu m'oublie, sans un mot, sans un signe. Que je tombe dans l'oubli. La peur de te voir partir, sans rien retenir, pas même un souvenir de ces moments passés. La peur que tu t'énerves, jusqu'à ce que notre lien d'amitié rompe, ou même que tu t'éloignes petit à petit de moi. Et c'est sûrement le pire, car c'est pour ça que je doute. J'ai toujours l'impression que tu pars, j'ai toujours envie de me dire que c'était mieux avant. Et pourtant, quand j'y repenses réellement, c'était pareil, voir moins bien puisque tu me parlais moins. Mes "crises de parano",  c'est un enfer à subir, un enfer à porter, mais bizarrement, je suis prête à les garder encore longtemps, pour peu que tu veuilles encore de moi, que tu puisses encore me supporter.

"Je n'ai besoin de presque rien"

Mais tu sais, tu n'as besoin de rien faire, toi, ne changes pas. Tes absences répétés, tes mots qu'on dirait comptés, sont comme des points de repères dans ma vie. Et puis, grâce à eux, je profite encore mieux de ce que tu me donnes. Quand je reçois un sms de toi, bizarrement, je ne peux m'empêcher de sourire, parce que tu as pensé à me l'envoyer, toi, si avare de paroles. Quand tu me racontes ta journée tu me fais penser à un petit enfant, émerveillé pour un rien. Et quand tu me dis de vivre à deux cents pour cent, c'est comme si tu étais un minuscule ange gardien qui se devait de me prévenir. Et puis, quand tu réponds à mes questions, c'est comme une sorte de joyaux, que je garde bien caché au fond de mon cœur pour ne pas oublier que tu m'as répondu, que tu m'as confié une partie, même infime, de ta vie.

"Et pourtant"

Mais pourtant, j'ai toujours besoin d'en faire plus, parce que j'ai peur que tu t'ennuie. Alors je te parle, je te parle et je te parle encore, comme si avec mes mots je pouvais remplacer les tiens. Je t'envoie des pensées, des mots, des sensations, des souvenirs, des tracas, des peurs... Tout. Et puis alors vient la peur d'en faire trop. Après la peur de t'ennuyer, de ne pas faire assez, j'ai peur d'en faire trop. Que tu te lasses de mes excentricités, de mes sautes d'humeur et de tout ce qui va avec moi.

+ Tu es toi, je suis moi. Et je doute.
Justement parce que tu es toi. ♥

vendredi 14 février 2014

Saint-Valentin

I love you so much


"Il m'aime"

Je t'aime. Deux petits mots.

"Un peu..."

Un petit peu. C'est déjà ça, non ? Il ne reste plus qu'à gagner le reste.

"Beaucoup..."

Beaucoup ? Mais c'est presque parfait, dis-moi !

"Passionnément..."

Franchement, tu n'as plus qu'à rester comme ça.

"A la folie..."

A la folie ? Carrément ? Et ba, bravo, je ne sais pas comment tu fais.

"Pas du tout..."

Allons, allons, positivons. Ce n'est qu'un défi de plus à battre ! 

+ Parce qu'aujourd'hui, c'est la journée des amoureux. ♥
Et que tout le monde à déjà fait ça avec une fleur. ♫

vendredi 7 février 2014

Quand tu te rends compte

 Se rendre compte


Quand tu te rends compte que le monde ne tourne pas rond, que les parents ne fonctionnent pas comme les enfants, que tes professeurs ont une vie et ne cherchent pas qu'à te punir. Quand tu te rends compte que l'on te prend trop au sérieux, ou justement, pas assez, que tu as le pire voisin au monde et que ta moyenne générale n'est pas encore assez élevée. Quand tu te rends compte que tu ne peux pas t'empêcher de parler à certaines personnes, que tu es une vrai emmerdeuse ou que tu connais tout un album par cœur mais pas les leçons que tu dois savoir. Quand tu te rends compte que entre penser avoir réussi un contrôle et l'avoir réussi pour de vrai il y a tout un monde. Quand tu te rends compte que tu commences à dormir en cours, que tes habitudes changent ou que tu ne comprends jamais rien. Quand tu te rends compte que tu vas redevoir danser la salsa mais que, finalement, tu t'en fous et que ça ne servait à rien d'en avoir fait tout un cinéma. Quand tu te rends compte que ton professeur de théâtre est peut-être un vieux dégueulasse et que tu flippes à l'idée qu'il te fasse une blague porno. Quand tu te rends compte que de tout façon tu verras bien sur place. Quand tu te rends compte que c'est bientôt les vacances, que  ton évaluation en sport est la semaine prochaine ou que tu dois absolument remonter tes mathématiques. Quand tu te rends compte qu'un de tes amis d'enfance ne faisait pas exprès de ne pas te parler. Quand tu te rends compte que ça t'enlèves un poids. Quand tu te rends compte que tu ne sais pas grand chose et que tu progresses en français grâce à internet. Quand tu te rends compte que ça fait plus de deux mois que tu n'es pas aller patiner. Quand tu te rends compte que ton voisin est encore plus un gros dégueulasse que ce que tu voyais de loin.

Quand tu te rends compte que tu as toujours la tête dans les nuages. Quand tu réalises que tu t'en fous.

jeudi 6 février 2014

Je n'ai pas vraiment le temps

Le temps


Je n'ai pas toujours le temps

Je n'ai pas toujours le temps de te demander comment tu vas.
Je n'ai pas toujours le temps de répondre à tes questions.
Je n'ai pas toujours le temps de t'expliquer ce que je sais.
Je n'ai pas toujours le temps de te recopier le cours.
Je n'ai pas toujours le temps de m'occuper de toi.

Mais

Tu ne me verras jamais te voir pleurer sans rien faire.
Tu ne me verras jamais ne pas être moi-même.
Tu ne me verras jamais me moquer de toi.
Tu ne me verras jamais te tourner le dos.
Tu ne me verras jamais ne pas t'écouter.