jeudi 31 mars 2016

Quelqu'un

Crush par ci, crush par là


- Eh toi là. Oui oui toi. Tu veux pas me rendre mon cœur dis ? Non parce que j'en ai besoin pour vivre un peu tu sais.. Non ? Bon, OK..

T'es tranquille, t'es heureux tout seul avec tes potes, tu souris à la vie, au bonheur, sans jamais te prendre la tête, sans jamais te demander si t'en fais pas trop parce que t'es justement entouré des meilleurs, ceux qui t'acceptent comme tu es et qui sont toujours là pour toi, que tu sois grognon, hyperactif ou juste endormi. Et puis t'as cette personne qui arrive soudain, avec ses yeux, avec cette tête, avec ce sourire si spécial ; et qui te balance un bon gros coup de pied dans l'équilibre fragile que t'avais réussi à instaurer chez toi. 
Boum, assassinat à coup de fossettes. 

Et alors évidemment, après, faut recoller les morceaux. Chose qui s’avérerait facile si Monsieur n'était pas toujours là dans ta tête à dominer ton esprit d'un petit sourire narquois, comme pour te dire "Et oui, c'est pas si facile de m'oublier, moi, madame". Et puis, quitte à te battre contre des fantômes, tu finis par te dire que ça serait peut-être mieux si tu focalisais tes efforts à essayer de te rapprocher de cette personne. Mais toute la problématique réside dans le stratagème tordu de ne pas être repéré. Agir, oui, mais avec subtilité. Parce que ce que tu veux, au final, c'est que ce soit Lui qui vienne te parler. Qu'Il te remarque et qu'Il fasse le premier pas. Rien que si il te demandait l'heure ça t'irait. 
Mais au final, ça ne serait pas plus simple si tout le monde était plus direct ? 

Remarque, est-ce qu'on ne perdrait pas du charme, si on arrêtait tout ce petit manège ?

dimanche 6 mars 2016

Bouge, attend pas que le temps passe

Cours loin devant


Je sais que parfois c'est dur de se dire allez j'avance quand même, malgré les critiques, malgré les reproches, malgré les cris, la colère, la haine, les pleurs, la tristesse, le manque, l'incompréhension, les moqueries et tout le reste. Je sais que parfois on a juste une envie : se rouler en boule dans un coin et rester là des années entières à attendre que le temps passe, à attendre qu'une nouvelle chance nous tombe sur la tête. Je sais aussi que parfois, on se demande pourquoi on subit telle ou telle chose sans avoir rien fait pour mériter un tel châtiment et qu'après, on veut juste se tirer les cheveux, se mordre les poings de rage ou encore frapper dans un oreiller jusqu'à ce que le sommeil vienne.

Pourtant, malgré toutes ces épreuves, malgré tous ses coups durs et ces moments de doutes où tu penses que le mauvais temps ne passera jamais, que la terre entière est contre toi et que c'est impossible que tu puisses repartir dans ce monde là avec une vie aussi joyeuse qu'avant, tu dois avancer. Tu dois relever la tête, sourire, croire en toi et en tes capacités et savoir que si les autres l'ont fait, alors tu le peux aussi. Que tout ce que tu veux réussir tu pourras le réussir parce que tu en as les capacités. Que même lorsque tu ne le vois pas, des anges gardiens veillent sur toi. Que tu as des amis, une famille, ou encore un chien, un chat, un oiseau, une tortue ou que sais-je encore qui t'aimes pour ta juste valeur. Et surtout, surtout, que si tu cours assez vite au-devant tu bonheur, le malheur n'arrivera jamais à tenir le rythme.

Parce que la vie, ce n'est pas attendre que l'orage passe mais apprendre à danser sous la pluie. 

jeudi 3 mars 2016

Tallulah

Tallu.. Quoi ?



<< https://www.youtube.com/watch?v=6QXTV_jPSl4 >>

C'est un soir comme il y en a parfois. Tu te sens seul, t'es sous ta couette roulé en boule à fixer un écran de téléphone qui s'allumera pas. Tu te demande pourquoi tout est silencieux d'un coup. Puis tu commences à penser que c'est pas la première fois, que c'est pas la première nuit ; et que ça sera pas la dernière non plus. Y a comme du vide qui s'empare de toi, qui s'engouffre dans ton cœur et alors t'as froid. Vraiment froid. T'es sous tes draps, mais même avec la couverture que tu viens de rajouter tu grelottes. C'est que y a un espèce de brouillard glacé qui vient de s'installer bien confortablement au creux de ton ventre. Tu soupires, parce que c'est pas la première fois, parce que c'est pas la dernière fois, parce que t'as l'habitude mais que t'aimerais bien que ça soit pas le cas. 

Mais c'est pas le pire, et tu sais que c'est pas le pire. Tu connais la suite, le reste de la chanson. C'est comme la petite musique triste que l'on passe dans les moments nostalgiques d'un film : on sait tous qu'elle va arriver à ce moment-là pour rajouter encore une couche de sentiments. Seulement, ta vie, c'est pas un film ; et toi tu te passerais bien de cette petite mélodie pernicieuse qui tourne en boucle dans ta tête depuis des semaines. Chaque soirée c'est la même rengaine, y a du silence, l'attente, puis sa venue. A croire que le jour, quand t'es occupé, elle est juste sur pause ; et qu'à partir du moment où tu fais plus rien y a un bouton qui actionne son réveil. 

Tu te demandes ce que ça ferait si elle était plus là. Et puis tu en viens même à penser qu'au fond y a qu'elle qui reste avec toi alors pourquoi t'essaierai de la chasser ? C'est à ce moment là que les larmes commencent à couler. T'en veux pas, de cette eau sur ton visage. Qu'est-ce qu'il va penser ton oreiller, à être mouillé une fois de plus ? T'essaies d'en rire mais c'est juste un espèce de couinement de souris écrasée qui sort de ta gorge nouée. Alors, seulement, tu commences à te balancer en te berçant doucement, te répétant que ça va aller, que t'es pas seul. Mais t'arrive tellement plus à mentir que t'y crois pas. Et puis, c'est tellement froid dans ta poitrine. Alors que toi,
Tu voudrais juste avoir chaud cette nuit. 



C'est là qu'entre en jeu Tallulah. Tallulah c'est quoi ? C'est le sms du proche qui vient allumer ton visage d'une teinte bleuâtre horrible. Celui-là même qui te fait ressembler à un spectre. Et pourtant, qu'est-ce que tu l'aime ce petit message d'espoir. Tu le chéris avant même de l'ouvrir. Que ce soit Jeanne, Bertrand ou Éric qui te parles tu t'en contrefiches en vérité ; parce que c'est juste la lumière dont t'avais besoin pour te guider jusqu'au bout du chemin. T'en pleurerais presque de joie, si tes yeux n'étaient pas déjà bouffis d'avoir versé autant de larmes. Parce que Tallulah, c'est une main tendue. 
Tallulah, c'est le pote que tu pensais avoir perdu. Tallulah c'est l'amour que tu cherches depuis que la nuit est tombée, c'est la pépite d'or qui te rend riche, c'est une partie de toi. Tallulah c'est tes proches, c'est ceux que t'aimes, ceux qui font en sorte que ton monde soit plus beau. 

Tallulah, c'est celui qui te permet de passer une nuit tranquille. Tu sais bien que demain ça sera pareil, que t'auras encore peur de te coucher pour voir ressurgir les démons de la nuit. Mais pour une fois tu vas pouvoir dormir ; et tout ça grâce à une personne qui se rend même pas compte de ce qu'elle fait. Certainement que tu diras n'importe quoi, qu'elle saura jamais dans quel état t'es et que t'appréhendes le soir qui tombe comme si c'était ton enterrement. Mais ça fait tellement de bien de parler. Parce que t'es plus seul pour un instant, parce que les mots comblent le silence et éteignent la musique. Parce que ça t'a calmé juste assez pour que tu puisses te coucher et fermer tes yeux. 
Parce que ça y est, t'es endormi.

+ https://www.youtube.com/watch?v=4ttfDUPGM0g