dimanche 18 mai 2014

Je n'ai pas sommeil

Dodo


A lire avec ça :
https://www.youtube.com/watch?v=S-VE-ys8n_c

- "T'sais, c'est pas vraiment ma faute"

Je sais, je comprends...

- "Fais pas cette tête, je t'en supplie !"

Si tu veux. Ce n'est pas ta faute après tout.
Voilà, comme ça, c'est mieux ?

- "Allez, viens là !"

Non, me fais pas ce coup là.
Pas de câlin. Pas maintenant.
J'ai de la peine tu vois.

- "Oh ma pauvre..."

Tu ne vas pas t'y mettre dis.
S'il te plait, pas toi.
Parce que c'est ta faute. 
Et ton "je m'excuses" n'y changera rien.
J'ai le droit non ? Je t'aime, c'est tout.
Difficile à dire, facile à vivre.
Des heures au téléphone.
D'autres encore en face à face.
Toutes nos journées ensemble.
Passées à pleurer et à rire de tout.
Et là, maintenant, tu m'avoues ça.

- "C'est juste que c'est plus pareil..."

Ah oui ? Mais depuis quand ?
Et pourquoi ? Tu le sais ?

- "On a grandi, c'est tout".

Ouai, en gros, je ne suis plus assez bien.
Pourtant, je n'ai pas changé moi.
Peut-être toi, mais pas moi.
Et maintenant, je ne dors plus.
Tes sourires me hantent.
Ta voix devenue un fantôme.
Ta silhouette que je devine dans le noir.
Mais que je n'ai plus le droit de voir.
Tu ne m'aimes plus.
Facile à dire, difficile à vivre.
Incompréhension.
Souffrance.
Douleur.
Peine.
Je n'ai pas encore atteint les autres phases.
Cicatrisation.
Acceptation.
D'après les autres, ça viendra.
Ils en savent quoi ?
Parait que tout le monde le vit.
Et pourtant, pourquoi personne ne pleure ?
C'est peut-être de la honte.
Je n'ai pas honte moi.
Je ne pleure pas parce que je n'ai plus de larmes.
Mais je n'ai pas besoin de ça.
Je n'en veux pas, en vrai.
Tout comme ces putain de cernes.
Que personne ne remarque jamais.
Parce qu'ils sont passés par là.
Ou pas.

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