mardi 10 février 2015

En manque

De temps


J'aime bien me projeter dans l'avenir.. 
Non en fait, pas vraiment. 

Mon avenir, pour l'instant, c'est quoi ? Des camarades qui vont s'en aller, des potes qui vont me laisser, des examens officiels et des orientations a cherché. Plein de petites choses bien sympas quoi. Je suis sûre que tu vois de quoi je parle. Après tout, qui n'a jamais vécu dans sa vie une période où le changement arrive, changement qui n'est pas du tout attendu et que l'on aimerait bien fuir, si seulement c'était possible ? Malheureusement, t'as beau courir, tu le sèmeras pas. C'est comme ça et pas autrement. Tu peux dire ce que tu veux, tourner la tête et regarder ailleurs que ça changera pas. Tu peux choisir d'accepter les faits, déprimer ou argumenter sur ta malchance que ça ne changera pas non plus. 

Je suis d'accord, après, c'est facile de "voir la vie en noiiiiiiire". C'est sur que c'est plus compliqué de voir le verre à moitié plein plutôt que à moitié vide, parce que dans un cas tu te dis que de tout façon tout est fichu, alors pourquoi faire des efforts en vain ? Alors que dans l'autre tu te bouges pour réussir, réussir à te sortir de cet état de larve vivante dans lequel tu es peut-être un peu trop apte à tomber à toute vitesse parce que "c'est la nature humaine" de tout façon. 
Alors oui, je suis d'accord, tout va de travers parfois, les cours te fatiguent, tu travailles en ramenant pourtant des sept, des huit, tes potes vont te manquer et alors ton cœur te donnera l'impression d'éclater sous la pression et ainsi de suite pour une longue liste encore. Seulement, tout ça, c'est pas encore arrivé ! Plus tard, certes. On n'échappe pas à un destin qui n'est pas le notre, tu ne décides que pour toi, et encore. Quand est-ce que tu vas souffrir ?  Dans une semaine, un mois, un an ? Ça passe en un coup de cuillère à pot dans n'importe quel cas ! Et alors ? Est-ce que la Terre va arrêter de tourner pour autant ? Non. Le temps file quel que soit les circonstances et rien ne peut le fixer, même pas une image figée dans le passé.

Cette année j'ai l'impression de passer mon temps à rigoler. Pour un oui, pour un non, pour tout ce qui passe à la portée de mes oreilles, pour tout ce que j'ai la chance d'apercevoir. Pour le caractère de mes amis, pour leurs sourires si beau à voir et pour leurs rires qui éclatent à tout moment. Qu'un adulte me réprimande, qu'on me pique mes affaires pour les lancer par la fenêtre ou qu'on perche mon sac de cours plus haut que ma taille ne me permet de l'atteindre. Et oui, ça, c'est moi. Réaction débile ? Peut-être. Mais c'est comme ça que j'aime vivre, comme une espèce d'enfant un peu folle qui fonce tête baissée dans le mur à force d'éviter de regarder devant elle. Une gamine haute comme trois pommes restée bloquée en arrière.

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