jeudi 15 janvier 2015

Brevet blanc 1

Sujet d'imagination : racontez un souvenir nocturne effrayant
Vous ferez environs 50 lignes


    Je me rappelle d'un soir troublant qui, bien que déjà loin derrière moi, continu à me marquer, revenant me hanter quelques fois lorsque je laisse mon esprit vagabonder... Je devais avoir six ans, ni plus ni moins, l'âge divin où l'imagination travaille main dans la main avec la réalité. Comme toutes les nuits, ma mère m'avait conté une histoire pour m'endormir, emplissant ma tête de millions de personnages, bons ou mauvais, humains ou non.

    Seulement voilà, cette fois-ci je me réveillai en pleine nuit, troublée par un cauchemar anodin maintenant mais qui m'avait terrifié à l'époque. J'avais sûrement gesticulé dans tous les sens, provoquant mon réveil; je ne sais plus. 

    Ouvrant grand mes petites mirettes, je m'étais assise bien droite dans le lit pour observer la chambre qui, dès lors que la lumière l'avait quittée, avait cessé d'être l'endroit doux et accueillant que je connaissais si bien pour devenir le repaire à monstres le plus horrible de l'univers. Je croyais entendre les bruits de mastication d'un ogre dévorant un enfant imprudent ou les hurlements du loup criant à la lune qu'il allait la manger. D'ailleurs où était la lune ? Pourquoi avait-elle disparu ? J'ignorais que certains jours sa jolie face n'apparaissait pas dans le ciel nocturne. Quand je fermais les yeux, d'autres sons naissaient de l'obscurité : les hurlements de Crochet qui voulait capturer Aladin ou même les ricanements sardoniques de la Fée Clochette qui avait attrapé Cendrillon pour la tuer en espérant pouvoir prendre sa place ensuite. C'était une joyeuse cacophonie qu'avait provoqué le mélange d'histoires que j'avais fait. Pourtant, lorsque je rouvrais mes paupières, presque tous les murmures cessaient, semblant me narguer en riant. Plusieurs fois je tentais de m'éveiller en me pinçant, croyant encore que je rêvais. Mais le hurlement sauvage ne voulait partir et les grognements non plus car, et je ne le réalise que maintenant, ceux-ci étaient provoqués par le grincement du plancher en bois et le vent qui passait à travers les feuilles, dehors. Comprenant que rien ne fonctionnait, j'avais hésité à appeler ma mère. Pourtant, mon orgueil me bloquait. Après tout, j'étais grande maintenant. Grande et forte. La capacité d'un enfant à se convaincre lui-même de ces immenses capacités est formidable et lui permet de se faire faire des choses qu'il n'aurait jamais cru être capable de faire; et j'en possède la preuve.

    Après être restée debout une éternité, enfin ce qui m'avait paru durer une éternité mais qui n'avait peut-être été qu'une vingtaine de minutes en réalité, je décidai que trop, c'était trop. Du haut de mes trois pommes j'allais montrer à ces abominables créatures que je pouvais aussi être très effrayante : j'allais allumer la lumière. Descendant sur la pointe des pieds du lit, de peur qu'un crocodile me croque les orteils, je m'élançai et appuyai sur l'interrupteur. Pour retrouver ma chambre pareil que d'habitude. Interloquée, je finis par aller me recoucher au bout de quelques minutes, laissant la douce lumière me protéger tandis que je replongeai tranquillement dans le monde des songes. 

vendredi 9 janvier 2015

Quelques phrases qui réchauffent le coeur

Je suis pas bien grande, de mon mètre soixante même pas, mais pourtant j'ai l'impression d'être un concentré de sentiments. Une personne haute comme trois pommes de couleurs, d'émotions et de pensées qui tourbillonnent et se projettent les unes contre les autres dans une explosion de chansons et de souvenirs qui font que je suis comme je suis et pas comme tu es.


"T'es quelqu'un de bien tu sais"

Ah non, je savais pas. A vrai dire, je pensais juste faire mon rôle d'ami en te consolant, en te rassurant, en t'encourageant et en te remotivant. Après tout, qui laisserait tomber dans le trou celui qui se raccroche à son pied ? La vérité, c'est que je ne me force pas pour faire toutes ces choses, parce qu'elles me paressent normal, mais si tu juges qu'elles me définissent je ne dirais pas no parce que c'est peut-être un peu vrai, une personne est ce qu'elle fait, en simplifié.

"You are my treasure"

Cette chanson restera sûrement gravée à jamais comme étant ma chanson, étant ta chanson, étant notre chanson. If I am your treasure, you are perfect just the way you are. Deux musiques du même auteur, une pour toi, une pour moi. Je la partage avec deux petits personnages de papier qui ont maintenant une fille. Ils se font vieux les pauvres, ils sortent plus beaucoup et c'est bien dommage. Mais t'inquiète pas, la potion magique va bientôt être découverte, je vais leur rendre toutes leurs couleurs d'antan voir même plus et alors le ciel reprendra une couleur chocolat citronné. 

"J'ai vraiment de la chance de t'avoir"

Peut-être, mais pas autant que moi. Je ne rigole pas, ta paranoïa n'y changera rien, tu es ma pomme de terre sourire à moi. Peu importe ce qui se passera dans notre vie et même ailleurs, tu resteras la même dans mon esprit, peu importe ce que me diront les autres, je n'arrêterais pas de te voir, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, non l'âge ne fait rien dans une amitié, la maturité ne se décide pas dans ton année de naissance mais avec les expériences que tu vis.

+ Aujourd'hui, dans les journaux, à la radio, à la télévision, on pouvait observer plein de gens, la tête baisse, affligés, dégoûtés, par cet espèce d'attentat à la liberté. La liberté qu'on a tous mérité, même ceux qui ne l'ont pas encore, et qui n'est pas prête de nous échapper de sitôt. Pourtant, même si c'est vraiment grave ce qui s'est passé, des gens arrivent encore à protester, parce que tu trouveras toujours dans ta belle vie des personnes qui veulent sortir de l'ordinaire sans se rendre compte du propos qu'elles racontent à tord et à travers pour se rendre originale. Personnellement, je trouve leur attitude tellement détestable que les mots sont faibles pour exprimer mon ressenti. Alors voilà, ce que je voulais dire c'est que si on était arrêté, tué, dès qu'un dessin, un écrit ou même un regard, déplaisait, on ne serait plus beaucoup. Mais qu'au lieu de se terrer comme des rats dans notre petite maison en regardant les autres de travers, imaginant secrètement que ce sont des terroristes endiablés, on devrait plutôt se serrer les coudes, se sourire et traverser l'épreuve tous ensemble, en rayonnant comme des diamants qu'on viendrait de polir et non pas d'enterrer sous une épaisse couche de terre meuble. 

Et garder espoir, l'humanité n'est pas si pourrie que ce que l'ont voudrait nous faire croire. ♪